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l’IPBES publie un rapport majeur sur les espèces exotiques envahissantes

Dernière mise à jour : 14 nov. 2023



Les introductions d’espèces exotiques par l’homme se font aujourd’hui à un rythme sans précédent dans toutes les régions et biomes du monde. Avec 200 nouvelles espèces exotiques enregistrées chaque année, ce sont plus de 37 000 espèces exotiques qui ont été introduites par les activités humaines, et parmi elles, plus de 3 500 sont des espèces exotiques envahissantes (EEE) nuisibles. En plus de menacer la biodiversité et les écosystèmes, leur coût économique mondial a dépassé les 423 milliards de dollars par an en 2019 et devrait continuer d’augmenter si aucune mesure n’est prise.


Après 4 années d’études, 86 experts de 49 pays mobilisés et 13 000 références passées au crible, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) publie un rapport majeur sur les EEE intégrant :

  • l’évaluation de la diversité des espèces exotiques envahissantes qui influent sur la biodiversité et les services écosystémiques,

  • l’analyse de l’étendue de la menace que posent ces espèces pour les diverses composantes de la biodiversité et des services écosystémiques, y compris les répercussions sur la sécurité alimentaire et sanitaire,

  • l’identification des principaux moteurs et voies d’introduction et de propagation de ces espèces, d’un pays à l’autre et à l’intérieur des pays

  • Mettre en évidence l’état et les tendances à l’échelle mondiale des impacts du phénomène ainsi que les mesures de gestion prises par région et sous-région,

  • l’évaluation de l’efficacité de ces mesures et les options politiques associées qui pourraient être adoptées pour prévenir, éradiquer et contrôler la propagation des espèces exotiques envahissantes.


Franck Courchamp, l’un des auteurs du rapport, insiste sur la gravité des impacts économiques et environnementaux de ces invasions biologiques et appelle à une prise de conscience urgente pour préserver les écosystèmes.

Si 80 % des pays ont des cibles liées à la gestion des EEE dans leurs plans nationaux pour la biodiversité, seuls 17 % disposent de lois ou de réglementations nationales traitant spécifiquement de ces questions et 45 % n’investissent pas dans la gestion des invasions biologiques.


Dans le résumé de son rapport paru ce 4 septembre et dédié aux décideurs, l’IPBES fournit les meilleures données, analyses et options de gestion disponibles concernant les EEE et leur contrôle. Il présente les principales pistes pour gérer cette menace et contribuera à la mise en œuvre de l'objectif 6 du nouveau cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, où les îles sont notamment mentionnées comme sites prioritaires.


Le rapport complet paraîtra prochainement.

Pour en savoir plus, téléchargez :

@ Crédit photo IPBES


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